La suspension du Niger de toute coopération avec l’organisation internationale de la Francophonie (OIF) est une décision qui n’a aucune légitimité car elle répond au diktat de la France.
aujourd’hui, cette organisation se décrédibilise en adoptant une telle décision qui pourrait également créer des frustrations à son sein mais jamais la désolation chez les Nigériens dont la fibre patriotique encourage deja à trouver une autre issue.
En effet la promotion de nos langues nationales est un outil indispensable à l’alphabétisation de ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école des blancs, cette approche éducative a longtemps fait ses preuves et aujourd’hui elle est soutenue par des projets et ONG nationaux.
Dans une interview exclusive accordée à Niger Times, Amadou Kané, inspecteur de l’alphabétisation et de l’Education non formelle de konni préconise que la promotion de notre langue nationale permettrait une décolonisation des esprits pour adhérer aux idéaux des pères fondateurs du panafricanisme.
Mr Amadou Kané pense que les nouvelles autorités du pays doivent privilégier la langue nationale pour la future constitution d’où certains documents administratifs comme la carte d’identité nationale, le certificat de nationalité et l’acte de naissance peuvent aussi faire l’objet d’un réaménagement pour comporter une langue nationale.
Il faut noter que l’alphabétisation est déjà une réalité au Niger. Il faut donc continuer à promouvoir cette démarche en l’associant à la formation professionnelle pour développer des opportunités d’emploi et de réinsertion sociale.
Pour preuve à konni, l’inspection de l’alphabétisation a ouvert l’année dernière 28 centres d’apprentissage et 18 centres passerelles.
1217 apprenants étaient inscrits parmi lesquels 1055 ont été évalués à la fin de l’année avec un taux de réussite de 87%.
Mounkaila Amadou/Tahoua