Dans la vie, les gens s’adonnent à des petits métiers qui leur permettent de subvenir à leurs besoins quotidiens et faire face à certaines dépenses de la famille.
Dans ce lot des femmes entrepreneurs, il faut compter les vendeuses de nourritures qui, grâce à leurs recettes journalières, arrivent à remonter la pente.
C’est le cas de HADJARA TAHIROU dite Hawèye d’origine togolaise et qui a fait connaitre son nom à Dosso où elle séjourne depuis plus de trente ans.
En effet, elle a commencé à faire du doukounou depuis les années 2000 qu’elle vend tous les matins et soirs à des clients qui s’en raffolent.
A notre micro, elle a affirmé que ce petit business lui permet de résoudre un nombre important de problèmes financiers, tel que le paiement des frais de scolarité de ses enfants ou encore les charges liées à la location et les factures d’électricité.
Mieux, elle a à sa charge une dizaine d’employées qui l’assistent dans les diverses taches domestiques.
Pour Hawèye qui inspire bon nombre de femmes ménagères de la ville de Dosso, il faut toujours mettre en avant l’hygiène et la propreté des lieux car cela mettra la clientèle en confiance.
C’est dire que ses employées doivent être toujours propres ainsi que ses deux points de vente situés en plein centre de la ville.
Lorsque nous lui avons demandé de nous expliquer les étapes à suivre pour cette recette, elle nous répondit que la préparation de doukounou est une tâche difficile et délicate en ce sens qu’il est fait à la base de maïs.
Il faut donc une expertise pour assurer la transformation de cette céréale et avant tout il faut prendre le soin de trier les bonnes graines et éliminer les saletés, a-t-elle ajouté.
Ensuite, ces bonnes graines de maïs sont trempées dans de l’eau pure et tiède durant trois jours jusqu’à ce qu’elles deviennent plus grosses.
La prochaine étape est de les faire moudre à la machine. Puis cette farine est mise dans de l’eau tiède pour être remuée et pétrie avant de l’expose au soleil pendant quelques minutes.
Après cela, l’on met cette pate dans une marmite d’eau bouillante, tout en la remuant jusqu’à la cuisson.
C’est en ce moment que Hawèye et ses employées font les emballages du Doukounou qui seront mis sur le marché après refroidissement.
Cette recette pour être du goût des clients doit être accompagnée par une sauce à base de la tomate fraiche, du piment préparé avec des épices et du poisson frit.
En ce qui concerne la sauce, Hawèye utilise des tomates (fraiches et en boite de conserve), de l’oignon. Elle n’est pas du genre à acheter des tomates pourries ou du poivron rouge car, dit-elle, cela ne donne pas un bon gout à la recette.
Bonne stratège, elle achète un sac de piment et le fait moudre avant de le préparer avec 1 ou 2 bidons de litres d’huile ; ce piment préparé ne va pas vite se gâter contrairement à ce que d’autres en font en le mélangeant avec l’eau.
En d’autres termes, Hawèye a le sens du marketing car elle a une idée de la satisfaction de la clientèle, même le poisson est bien arrangé avant d’être mis en vente
Enfin, elle a fait cas de la présente situation de » Labou sanni « où intervient le changement des prix à la hausse des ingrédients comparativement aux années précédentes.
Elle affirme que les produits sont chers, le sac de maïs était vendu entre 18.000 et 22.000 l’an dernier et que cette année il remonte à 30.000 ; pour l’huile dont le bidon était de 16 à 17 mille, il coute à l’instant 30.000 ; le carton de poisson de 17.000 est maintenant à 28.000. Mais le prix de l’oignon a connu une baisse considérable.
Adamou Daouda Abdoul-Ben Malik (Stagiaire)