À partir du jeudi 21 mars 2024, le préfet de Boboye , le Commandant Amadou Boubacar accompagné d’une délégation de FDS, du chef de canton de Birni N’Gaouré et des responsables de services techniques départementaux, a entrepris une mission de deux jours en profondeur de son entité administrative où il s’est entretenu avec les communautés villageoises sur diverses questions de développement.
Cette mission d’information et de sensibilisation des populations (des leaders d’opinions surtout) sur l’importance de la sécurisation des ressources individuelles et partagées a concerné quatre villages issus de trois communes du département de Boboye, à savoir la commune rurale de Fabidji, la commune rurale de Fakara et la commune Urbaine de Birni N’Gaouré.
Selon la Préfecture de Boboye, cette initiative locale vise la prévention des conflits et le renforcement de la coexistence pacifique.
Ainsi, la première étape de la mission était le village de Bassi situé à quelques neuf (9) kilomètres du chef-lieu de la commune rurale de Fabidji sur la route RN35(Margou Béné-Gaya).
En guise d’hospitalité, le Maire de la commune rurale de Fabidji a tenu à présenter les membres de la délégation à la population, ainsi que l’objet de leur visite. Tour à tour, dans un ordre d’intervention planifié, les orateurs du jour s’adressent à la population.
L’honorable Ousseini, Chef de canton de Birni N’Gaouré s’est adressé à la population de Bassi sortie en masse et qui écoutait avec intérêts ses propos. c’est peut-être là une stratégie des organisateurs qui ont compris l’intérêt d’associer le chef de canton dans la mobilisation des populations. Aussi dans la recherche de la paix, la sécurisation du foncier est un aspect crucial, raison pour laquelle le responsable de COFODEP de Birni N’Gaouré, Mr Omar a été de la partie. lorsqu’il a pris la parole, il a expliqué à l’assistance le sens et la mission assignée au COFO qui est un comité établi par le Gouvernement et ses partenaires dans les villages dans le but de protéger les espaces ruraux tout en évitant d’éventuels conflits.
Nous avons jugé utile de vous expliquer deux des avantages de COFO a dit Mr Omar. D’abord quand tu établis un papier pour ton terrain ça t’évite tous tiraillements et le papier met ton terrain à l’abri. Ensuite ça évite les querelles, car la procédure pour son obtention est rigoureuse pour éviter tout problème. Tu dois avoir un papier justificatif de ta propriété terrienne en cas d’héritage, de prêt, de don, de legs, d’achat, de »tolmé », de location. Il ajouta que le gouvernement a apporté des réformes dans l’établissement de papier justificatif de terrain. Dorénavant le chef de village ne peut pas à lui seul établir le papier, il lui faut s’associer avec le COFO de la commune, car les terrains doivent être mesurés pour connaître leurs superficies, leurs limites réelles et faire un plan. Auparavant dit-il, c’est le chef de village qui signe puis la mairie, maintenant avec le nouvel arrêté de l’année passée, il faut nécessairement l’approbation du chef de canton pour rendre ce document valide. Pour la procédure Mr Omar de la COFODEP de Boboye a donné d’amples informations.
C’est celui qui a besoin du papier qui doit partir chez le chef du village et faire une demande puis, il va à la mairie avec le chef du village chez le SP COFOCOM (secrétaire permanent du COFOCOM), qui donne un papier appelé la publicité foncière, pour annoncer dans le village qu’un tel veut faire un papier pour tel terrain, à des endroits publics. Ceci pour vérifier si le terrain en question n’est pas en litige. Après le délai d’une semaine sans plaintes, le SP COFOCOM établi un-PV de publicité foncière. Puis le SP COFOCOM, le bénéficiaire, le chef du village, les propriétaires des terrains limitrophes et leurs témoins vont aller mesurer le terrain et le PV de délimitation va être établi avec la signature de tous. Après ce processus, le chef de canton signe puis on l’égalise à la mairie et faire quatre copies. L’orignal va au propriétaire, les trois copies vont à la mairie, au chef du village et le COFODEP.
Ainsi c’est un rôle capital que joue la COFODEP dans la prévention des conflits en incitant à l’établissement des documents pour sécuriser les ressources naturelles. La gestion des ressources comme le ramassage de la paille sans oublier la question de la fourrière sont entre autres des sujets abordés par le SP COFOCOM qui lui aussi est venu enrichir ce qu’avait expliqué Mr Omar à la population pour plus d’assimilation.
En prenant la parole, Mr Kailou Foga responsable du service de l’Élevage du département de Boboye, lui parle de la fourrière qui est un enclos érigé pour sécuriser les animaux en errance ou qui commettent une gaffe. Chaque commune ne doit avoir qu’une fourrière principale. Mais, elle peut avoir une fourrière secondaire si la distance à parcourir par les animaux peut dépasser 20km. Et la fourrière est seulement sous la responsabilité unique du maire de la commune. A la devanture des fourrières doit se trouver un gardien pour un bon suivi des animaux qui entrent et qui sortent, cela pour éviter de donner des faux nombres. Aussi, explique – t- il, la fourrière n’existe pas que pendant la saison des pluies mais toute l’année. Et l’on comprend que tout cela pour éviter le jugement téméraire.
Le responsable des eaux et forêts , a quant à lui , prodigué des conseils pour établir des papiers fonciers. Cela leur évite de démontrer des projets déjà réalisés suites à des plaintes sur la propriété foncière. Il a par ailleurs remercié la population pour sa patience quant à la gestion des girafes. Cet animal a besoin de suivi et notre service compte sur vous pour nous informer de leurs situations pour d’éventuelles interventions , dit-il à la population. Ousmane Ali Youssouf premier responsable des Sapeurs pompiers du département a attiré l’attention des gens quant à la gestion du feu, qui peut ravager les Greniers, les habitations, les fourrages bref tous leurs moyens de subsistance. Donc de faire très attention. Mr Zakari Issoufou, responsable Départemental de l’Agriculture ajoute sur l’importance des papiers pour les terrains que même en cas de projet les intervenants extérieurs demandent des terrains qui ont des papiers justificatifs. Également il a exhorté de laisser les plus défavorisés d’avoir accés aux produits en cas de vente à prix modéré qui vise à soulager les plus démunis. Le préfet du département de Boboye le Commandant Amadou Boubacar a brossé la situation sécuritaire du département dans un language clair et précis. Il a encouragé la cohésion entre les populations, un moyen pour resister plus à l’ennemi. Depuis l’avènement du 26 juillet 2023, la population était derrière les FDS, le préfet souhaite que ce soutien se fortifie plus. Donc de ne pas se fatiguer à soutenir les FDS et le CNSP pour pouvoir mener à bien leur mission en dénonçant tous mouvements ou individus suspects. D’informer de tout trafic aux autorités. Il finit par le fonds de solidarité FSSP, et exhorte la population à contribuer encore et encore au FSSP du mieux qu’elles peuvent. Le chef du village de Bassi Mr Boubé a surtout transmis des doléances pour rehausser la culture du manioc déjà amorcée dans le village. Il a promis de la contribution de la population pour aider les FDS à sécuriser le territoire. La seconde étape est le village de Deytagui Amadou situé toujours dans la commune rurale de Fabidji où il y eut le même exercice qu’à Bassi.
Là aussi la population s’est rassemblée pour écouter avec intérêts les messages des différents intervenants. Mais le préfet du département de Boboye a insisté sur la fraude d’hydrocarbures qui finit dans les mains des terroristes qui l’utilisent pour combattre les FDS. Il a insisté sur le fait de rompre avec ce transit de carburant qui a gâté le nom dudit village. Le Commandant de Brigade de la Gendarmerie de Margou Béné (Boboye), n’est pas resté sans appeler la population à plus de collaboration avec les FDS, la patrouille. << Vous êtes nos yeux et nos oreilles…>> signifie t-il à la population. Le Directeur Départemental de la Police Nationale de Boboye a appuyé dans ce sens. Pour lui sans l’aide de la population les FDS ne peuvent pas grand chose. Il leur faut des renseignements et à temps réel. Pour lui seules des informations à temps réel permettant d’etre efficace dans la lutte contre le banditisme et les trafics. Le lendemain, c’est à dire le vendredi 22 mars, chemin est pris pour deux autres villages situés sur la RN1, l’un Koddo qui se trouve dans la commune rurale de Fakara et l’autre wazey se trouvant dans la commune Urbaine de Birni N’Gaouré. l’étape de Koddo a tout aussi mobilisé la population de celle de wazey. Notons que toutes les interventions ont été en langues pour que l’information soit digeste et les interactions du donner et de recevoir ont été très assimilés. Là aussi le responsable de la garde nationale, Mr Moctar SINA, a même donné des exemples de catastrophes qui pourraient arriver si la population venait pas à collaborer et donner des informations justes aux FDS. À Koddo comme à wazey c’est le problème d’eau que la population a soulevé devant les maires. Le maire de Fakara a brossé toute la situation devant le préfet et les techniciens. Même cloche à wazey où la Mairesse de Birni N’Gaouré devant le préfet a échangé avec la population sur ce cas de manque d’eau. Cette mission dont le nœud constitue la recherche de la paix intra et inter Communautaire est rendue possible grâce à l’accompagnement d’Islamic Relief service que les intervenants n’ont cessé de remercier tout au long de la mission. Le problème foncier est bien réel au Boboye et occasionne des conflits auxquels s’ajoutent les trafics. C’est pourquoi le préfet et les responsables des structures de FDS, ont été clairs avec la population quant à leur coopération pour lutter contre ces fléaux.
HAMIDOU SALEY Mouhamed
Envoyé Spécial