Fidèle à sa mission qui vise à mener des larges campagnes de sensibilisation communautaire et des plaidoyers auprès des décideurs politiques d’Afrique, sur la question de la santé publique, la Fondation Merck, sous le leadership de sa Présidente Docteur Sénatrice Rasha Kelej, a initié une conférence en ligne ce Jeudi 5 Septembre 2024, avec la participation des imminents médecins et experts en santé des pays d’Afrique.
Il s’agit de :
- Prof. Andrew Kambugu, Directeur exécutif Sande-McKinnell de l’Institut des maladies infectieuses (IDI), Faculté des sciences de la santé, Université Makerere, Ouganda
- Prof. Hamisi M. Malebo – Chercheur scientifique en chef et président du Conseil des pratiques de santé traditionnelles et alternatives, ministère de la Santé, Tanzanie
- Dr Samoel Khamadi, directeur – Centre de recherche sur les virus, KEMRI, Kenya
- Prof. Obinna Onwujekwe – Professeur d’économie et de politique de la santé et de pharmaco-économie/pharmaco-épidémiologie, Départements d’administration et de gestion de la santé et de pharmacologie et thérapeutique, Faculté de médecine, Université du Nigéria
- Dr Bryan Tegomoh – Épidémiologiste médical et génomique, Fondation CDC du Cameroun.
Selon la sénatrice égyptienne, Docteur Rasha Kelej, la PDG de la fondation Merck, il s’avère nécessaire de bien comprendre les enjeux environnementaux de la variole du singe (MPOX) et l’impact de la contamination sur la tenue des differents évènements dans des pays Africains et d’ailleurs.
En expliquant l’origine de la variole du singe (MPOX), le Pofesseur Andrew Kambugu de l’Ouganda a affirmé que celle maladie appartient à la même famille que la variole même si les deux virus sont faciles à distinguer.
Quelle est l’origine de la maladie Mpox ?
A cette question Dr. Bryan Tegomoh du Cameroun a répondu :
Il a été identifié pour la première fois en 1958 chez des singes en laboratoire, toujours est-il endémique en Afrique Centrale et de l’Ouest.
Les premiers cas humains ont été détectés en 1972, et depuis ce moment nous avons vu les cas sporadiques, a-t-il avancé.
Les voies de contamination de cette maladie
La transmission se fait par contact direct avec une personne infectée, par des gouttelettes respiratoires lors de contacts rapprochés, ou par des surfaces et objets contaminés, a-t-il dit.
Ce qu ‘il faut faire pour se prévenir
Pour se protéger, poursuit l’expert, il faut éviter les contacts avec des personnes ou des animaux infectés.
Aussi, il faut se laver fréquemment les mains et envisager la vaccination si à risque.
Ainsi, les panelistes ont entretenu les participants à la conférence sur la prévalence de la maladie, notamment en république démocratique du Congo où des cas ont été confirmés.
Selon les explications du Docteur Samoel Khamadi du Kenya, après l’éradication de la variole et l’arrêt systématique de la vaccination contre ce fléau, les personnes non vaccinées pourraient s’exposer à la contractation de la variole du singe.
Qu’en est-il de ceux qui ont été vaccinés contre la variole ? sont-ils exposés à ce nouveau virus ? devraient-ils se faire vacciner à nouveau ?
Telles sont les questions posées par la Présidente de la Fondation Merck et auxquelles a répondues le Docteur Samoel Khamadi du Kenya.
En répondant, il a souligné la nécessité de mener une recherche sur les personnes vaccinées contre la variole afin d’obtenir toute évidence.
Mais la vaccination contre la variole est susceptible de protéger les gens contre le virus de Mpox, a-t-il conclu.
Pour sa part, le Professeur Hamisi M. Malebo de la Tanzanie soutient que cela dépendra de l’immunité des anticorps de chaque personne vaccinée. Cette immunité pourrait être partielle comme elle pourrait être pleine, a-t-il ajouté.
Certes, lorsqu’une personne est vaccinée elle ne saurait dire si elle protégée ou pas, mais la vaccination reste essentiellement recommandée pour réagir contre l’infection de Mpox, a-t-il noté.
L’immunité de l’organisme doit être connue d’avance, a declaré Dr. Bryan Tegomoh du Cameroun qui estime que le virus MPOX se transmet d’une personne à une autre pour ainsi se propager.
Il faut éviter tout contact physique avec une autre personne et des objets infectés comme les habits, les seringues, tables.
Au pire des cas une femme enceinte peut transmettre le virus à son bébé, rencherit-il.
Dans les discussions, les panelistes ont répondu aux questions des journalistes des pays Africains.
Ainsi pour la question de savoir si l’effet du réchauffement climatique ou la réduction de la qualité et de la résilience de l’impact sanitaire plus large sur l’écosystème peuvent avoir un lien avec la maladie, Dr Bryan Tegomoh du Cameroun a répondu ceci :
« La perte d’habitats et les changements environnementaux nous ont rapprochés, en tant qu’humains, des espèces sauvages porteuses du virus. Nous voyageons également beaucoup plus, ce qui facilite la propagation des maladies. La diminution de l’immunité contre la variole pourrait être une raison, mais cela reste une hypothèse scientifique. Il est également important de noter que nous disposons de meilleurs systèmes de surveillance et que nous détectons simplement davantage de cas désormais. »
Comme nous le savons, aucun traitement spécifique n’est recommandé, a-t-il fait savoir avant de poursuivre :
« Il est vrai que l’OMS n’a pas recommandé de traitement spécifique contre la Mpox et la disponibilité des vaccins varie selon les pays. Même si la Mpox peut être grave, en particulier chez les enfants, les soins de soutien jouent un rôle crucial dans la gestion des symptômes et la prévention des complications. Des efforts sont en cours pour améliorer l’accès aux vaccins, et les mesures de santé publique sont essentielles pour réduire les conséquences graves. »