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L’OIM élargit l’appel de fonds pour la variole simienne (mpox) afin d’atteindre les migrants et les personnes déplacées dans toute l’Afrique

Le Centre d’évaluation de la santé des migrants (MHAC) de l’OIM Kenya propose des examens de santé aux migrants. Crédit photo : Raber Aziz/IOM 2022

GENEVA, Switzerland, 31 Octobre 2024 -/African Media Agency(AMA)/- En réponse au nombre croissant de personnes touchées par l’épidémie de variole simienne (mpox), qui se propage dans certaines régions d’Afrique, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) lance un appel de 27,8 millions de dollars pour protéger et venir en aide aux migrants, aux personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et aux populations mobiles, ainsi qu’aux communautés avec lesquelles ces personnes sont en contact.   

Depuis août 2024, le nombre de cas confirmés en Afrique a fortement augmenté, passant de plus de 2 800 dans 12 pays à plus de 9 300 dans 34 pays au 20 octobre 2024. Cet appel fait suite à une première demande de financement de 18,5 millions de dollars pour les pays touchés en Afrique de l’Est, dans la Corne de l’Afrique et en Afrique australe, émise en août 2024.   

L’OIM a élargi le plan qui concernait l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et l’Afrique australe afin d’en faire un Plan multi-pays de préparation et de réponse à la variole simienne pour l’Afrique, couvrant la période de septembre 2024 à février 2025. Ce plan vise à répondre aux besoins de santé des migrants et des personnes déplacées dans leur propre pays, à effectuer des dépistages sanitaires et à améliorer la communication sur les risques ainsi que l’engagement au sein des communautés touchées. Il veillera à consolider la coordination transfrontalière entre les gouvernements et les communautés locales en aidant les pays à renforcer la réponse aux frontières concernées et aux points d’entrée dans les zones à haut risque à travers l’Afrique. 

« En réussissant à mobiliser les soutiens autour de ce plan, l’OIM pourra mettre en œuvre les mesures d’intervention et de préparation de nos États membres et de nos partenaires pour contenir l’épidémie et renforcer la préparation » a déclaré Dre Poonam Dhavan, Directrice de la Division Migration et Santé de l’OIM.   

Le virus, qui se propage par contact rapproché avec des personnes infectées, affecte particulièrement les personnes déplacées, les migrants et les populations très mobiles vivant dans des communautés transfrontalières en raison de l’absence de mesures de prévention et du manque de détection et de contrôle de la maladie à leur disposition. La propagation est encore importante en cas de surpopulation et de mauvaises conditions de vie et de travail.    

L’OIM agit face à la variole simienne depuis l’apparition et la propagation récentes de la maladie au Burundi, en République démocratique du Congo, au Ghana, en Guinée, au Kenya, au Nigéria, au Rwanda, en Afrique du Sud, en Ouganda, en Zambie et au Zimbabwe. Plus de 1 047 900 dépistages ont été effectués en RDC, en Guinée et en Ouganda pendant plus de quatre mois. Près de 2 300 agents frontaliers et professionnels de santé communautaires ont été formés au dépistage précoce et à la gestion des cas avérés au Burundi, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Libye, au Mozambique, au Sud-Soudan, en Ouganda et au Zimbabwe. En RDC, au Mozambique et en Ouganda, l’OIM a mené des actions de sensibilisation à la variole simienne auprès de plus de 27 500 personnes depuis juin 2024.  

En République démocratique du Congo, le pays le plus touché du continent, l’OIM renforce le contrôle de la variole simienne dans les zones à haut risque grâce à une communication sur les risques et une sensibilisation des communautés dans les camps de déplacés. L’organisation a formé plus de 80 professionnels de santé et leaders communautaires afin de sensibiliser les personnes accueillies dans les camps.   

Le plan de réponse de l’OIM cherche à répondre aux problèmes sanitaires urgents exacerbés par la grande mobilité sur le continent. Cependant, malgré le travail de l’Organisation, le plan reste largement sous-financé, avec seulement 1 million de dollars recueillis sur les 18,5 millions de dollars. Sans aide supplémentaire, les activités essentielles menées aux points d’entrée risquent d’être perturbées. L’OIM lance un appel aux donateurs, aux gouvernements et aux partenaires internationaux afin qu’ils soutiennent la lutte contre la variole simienne (mpox) afin de protéger la santé et le bien-être des communautés touchées par les migrations.

Note à l’éditeur 

Le plan d’intervention de l’OIM est élaboré en coordination avec les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).   

Le dernier rapport de la situation est accessible ici.   

Pour plus d’informations, veuillez contacter :   

Dorothy Njagi, dnjagi@iom.int 

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