Dans une interview exclusive accordée à la Radio Télévision du Niger (RTN), le Colonel Maizama Abdoulaye, ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, a levé le voile sur les initiatives transformatrices qui façonnent le secteur au Niger en 2024. Sous l’impulsion du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), ces réformes audacieuses témoignent d’une volonté ferme de garantir la souveraineté et la pérennité des ressources naturelles du pays.
Eau potable : une production en plein essor
L’accès à l’eau potable, enjeu crucial pour le Niger, a connu une avancée spectaculaire. « Nous avons enregistré une augmentation de plus de 250 000 m³ dans la production d’eau potable en 2024 », a annoncé avec fierté le ministre. Cette performance remarquable permet de répondre aux besoins croissants des populations, tant urbaines que rurales.
Le Colonel Maizama Abdoulaye a souligné que cette réussite est le fruit d’investissements massifs dans l’extension et la modernisation des infrastructures hydrauliques. « Nos équipes, grâce à des forages accrus et à la construction de réservoirs modernes, ont relevé le défi de l’approvisionnement, assurant une distribution plus efficace sur l’ensemble du territoire », a-t-il expliqué.
Ces résultats sont d’autant plus significatifs dans un contexte de défis liés à la rareté de l’eau. Sous la direction du CNSP, le Niger opte pour une gestion rigoureuse et innovante des ressources hydrauliques, apportant une réponse adaptée aux besoins de la population.
L’agroforesterie au service de la lutte contre la désertification
Face aux effets dévastateurs de la désertification, le ministre a mis en avant l’importance de l’agroforesterie et de la régénération naturelle assistée. « L’agroforesterie représente pour nous un levier essentiel pour restaurer les terres dégradées et contrer l’avancée du désert », a-t-il déclaré. En 2024, près de 100 000 hectares de terres ont bénéficié de ces techniques, offrant un espoir pour les zones autrefois irréversiblement touchées.
Le Colonel Maizama Abdoulaye a précisé que « la régénération naturelle assistée, combinée à des pratiques agroforestières innovantes, est un vecteur de développement durable qui renforce la résilience des écosystèmes locaux ». Cette approche permet de restaurer la fertilité des sols, de créer des emplois et de dynamiser l’économie locale. L’engagement des producteurs et la coopération avec des partenaires techniques sont au cœur de cette stratégie, qui s’inscrit dans une vision globale de préservation des ressources naturelles.
Assainissement : des progrès pour une meilleure hygiène publique
Dans le domaine de l’assainissement, le ministre a mis en lumière les avancées réalisées dans le cadre de l’Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC). « Nous avons lancé une vaste campagne d’assainissement qui a touché plus de 2,5 millions de personnes dans près de 3 000 villages », a-t-il annoncé. Cette initiative vise à améliorer l’hygiène publique, à réduire les risques sanitaires et à renforcer le bien-être des populations.
La mise en place de milliers de latrines dans les ménages, les établissements scolaires et les centres de santé constitue une avancée majeure dans la lutte contre les maladies d’origine hydrique. « L’assainissement n’est pas seulement une question d’infrastructures, c’est aussi une démarche éducative visant à sensibiliser les communautés aux bonnes pratiques d’hygiène », a ajouté le ministre. Grâce à ces mesures, le Niger réaffirme son engagement pour une santé publique améliorée et une gestion intégrée des déchets.
Nationalisation de la gestion de l’eau urbaine : un tournant stratégique
Autre mesure phare évoquée par le ministre : la nationalisation de la gestion de l’eau en milieu urbain. Le Colonel a expliqué que la création de la Nigérienne des Eaux (NDE), en remplacement de la Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN), marque une étape décisive. « La mise en place de la NDE est cruciale pour affirmer notre souveraineté dans la gestion de l’eau urbaine. Cela nous permet d’assurer une meilleure performance du service public et de garantir la continuité, même face aux tentatives de sabotage », a-t-il précisé.
Ce changement de paradigme, soutenu par le CNSP, s’inscrit dans une volonté de maîtriser entièrement les ressources et les infrastructures liées à l’eau. « En réorganisant la gestion de l’eau, nous avons non seulement renforcé notre indépendance, mais nous avons également réalisé un bénéfice financier d’environ 2 milliards de francs CFA pour l’année 2024 », a ajouté le ministre.
Gestion durable de l’environnement et préservation de la biodiversité
Au-delà de l’eau, le ministre a également évoqué les efforts déployés pour préserver l’environnement et restaurer la biodiversité. « Nous avons produit plus de 5,5 millions de plants forestiers en 2024, un chiffre qui témoigne de notre détermination à lutter contre la dégradation de nos écosystèmes », a-t-il affirmé. Cette initiative, combinée à la création de réserves communales de biodiversité, vise à protéger les espaces naturels et à favoriser un développement harmonieux du territoire.
Le Colonel Maizama Abdoulaye a insisté sur le fait que « la gestion durable de l’environnement est indissociable de notre stratégie de développement. Nous travaillons de concert avec les acteurs locaux pour que chaque projet contribue à la préservation de notre patrimoine naturel ».
Défis et perspectives d’avenir
Si les avancées sont considérables, le ministre n’en demeure pas moins conscient des défis à venir. « Les défis restent nombreux, notamment en termes de financement et de mobilisation des ressources nécessaires à la poursuite de ces projets ambitieux », a-t-il confié. Il a souligné que la coopération avec les partenaires techniques et financiers, tant nationaux qu’internationaux, demeure essentielle pour pérenniser ces initiatives.
Le ministre a conclu en affirmant : « Nous sommes déterminés à relever ces défis avec la même rigueur et la même passion qui nous animent depuis le début de cette transformation. Sous la direction du CNSP, notre engagement pour une gestion intégrée et durable de nos ressources est inébranlable. »
Une vision cohérente sous l’égide du CNSP
Tout au long de l’interview, le Colonel Maizama Abdoulaye a mis en lumière l’importance d’une gouvernance forte et d’une stratégie cohérente pour relever les défis de la gestion de l’eau et de l’environnement. Sous l’impulsion du CNSP, le Niger poursuit une politique résolument souveraine, s’appuyant sur des investissements structurants et une vision à long terme.
Cette interview révèle un Niger en pleine mutation, qui ose repenser ses modèles de gestion pour mieux répondre aux enjeux du XXIe siècle. Grâce à des mesures audacieuses et une volonté politique affirmée, le pays se dote des outils nécessaires pour transformer ses défis en opportunités.
Un regard tourné vers l’avenir
Les propos du ministre témoignent d’une ambition claire : positionner le Niger comme un leader régional en matière de gestion des ressources naturelles et de développement durable. « Nous ne cessons d’innover et de repenser nos méthodes pour assurer un avenir meilleur à nos citoyens. Chaque projet est un pas de plus vers la réalisation de cette vision, en harmonie avec les valeurs et les objectifs définis par le CNSP », a déclaré le Colonel Maizama Abdoulaye.
Si les obstacles ne manquent pas, l’optimisme du ministre et sa détermination à transformer les difficultés en succès offrent un message porteur d’espoir pour l’ensemble de la nation.
En conclusion
Cet entretien avec le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement met en lumière un Niger en pleine transformation. Sous l’impulsion du CNSP, le pays s’engage sur la voie d’une modernisation de ses infrastructures hydrauliques, d’une lutte efficace contre la désertification et d’une gestion exemplaire de l’environnement. Les propos du Colonel Maizama Abdoulaye illustrent la détermination et la clarté de la vision gouvernementale.
Cet ensemble d’initiatives ne laisse aucun doute : le Niger, guidé par une gouvernance forte et une stratégie de développement intégrée, se positionne résolument comme un acteur majeur de la région. En transformant ses défis en opportunités, le pays trace la voie vers un avenir plus prospère, durable et souverain.