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NigerTimes

Webinaire : « L’agroécologie comme solution basée sur la nature pour une agriculture durable en Afrique de l’Ouest : Engagements des médias régionaux sur l’agroécologie et la justice climatique »

Le Mardi 20 Février 2024, s’est déroulé en visioconférence   un webinaire sur l’agroécologie initié par AIDE ACTION Nigeria avec la participation en ligne des journalistes de l’Afrique de l’Ouest.

Cette rencontre virtuelle avec des experts en agroécologie de l’ONG AIDE ACTION vise à améliorer les connaissances des journalistes sur le changement climatique, l’agriculture, l’agroécologie et la justice climatique.

C’est aussi l’occasion d’échanger avec les médias sur des reportages approfondis pour la promotion de l’agroécologie et de la justice climatique.

C’est dire que les médias doivent contribuer au développement de l’agroécologie qui est la solution durable et résiliente pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle face au changement climatique en Afrique de l’Ouest.

Ils étaient nombreux à se connecter de 13 heures à 16 heures (heure du Nigeria) via Zoom conférence dont le lien leur a été envoyé par WhatsApp.

L’événement était accessible à 5 reporters agro écologistes de chaque pays de l’Afrique de l’ouest.

En effet, les hommes des médias sont des acteurs et partenaires stratégiques en matière d’agroécologie et de justice climatique en Afrique de l’Ouest car en tant que citoyens, ils sont également confrontés à la crise climatique, à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, a indiqué Mr Samuel Kwassi le conférencier.

Il poursuit en affirmant que les médias contribueront en outre, grâce à des reportages accrus, à la promotion de l’agroécologie, à l’intégration de l’agroécologie dans les services de vulgarisation gouvernementaux aux niveaux local, national et régional ; c’est une innovation qui mènera à l’échelle et à la durabilité promouvant des mesures d’adaptation et de transition équitables au profit des premières lignes.

Après avoir souligné les differents objectifs assignés à cette session d’engagement des médias, le Conférencier a fait la présentation du projet SPAC-Afrique de l’ouest (les partenariats stratégiques pour l’agroécologie et la justice climatique en Afrique de l’Ouest) dont la durée est de trois ans et qui est représenté au Liberia, au Nigeria et au Sénégal, avec un engagement des parties prenantes en collaboration avec la Commission de la CEDEAO.

Il est Financé par ActionAid International à travers le fonds dit « Transformative Impact Fund » (TIF) dont le budget s’élève à 2 418 000 GBP (Great Britain Pounds)

La mise en œuvre du projet est assurée par ActionAid Nigeria qui coordonne les engagements de la région de CEDEAO et les engagements continentaux.

Comme résultat final, il doit arriver que les femmes et les jeunes puissent bénéficier de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et des moyens de subsistance résilients au changement climatique. Mais il y a aussi les résultats intermédiaires suivants :

(i) Pratiques agroécologiques efficaces parmi 250 800 petites agricultrices (SHWF) et jeunes

(ii) Augmentation de la quantité et de la qualité du financement public pour l’agroécologie et

(iii) Des moyens de subsistance diversifiés grâce à des pratiques agricoles durables.

En tant qu’action sur 3 ans, le programme SPAC Afrique de l’Ouest apportera des améliorations tangibles dans la vie des titulaires de droits grâce à l’engagement direct et à l’autonomisation de 250 800 SHWF et des jeunes avec un impact étendu sur 1 504 800 membres de ménages dans les communautés de 3 pays de la zone ActionAid. Cela transformera les pratiques agricoles, renforcera la résilience des communautés aux chocs climatiques et créera des moyens de subsistance durables.

Cependant, il convient de noter que des évolutions du climat ainsi que les impacts attendus sur les écosystèmes naturels et humains indiquent l’urgence de prendre des mesures immédiates et ambitieuses, a declaré le conférencier qui soutient que la justice climatique est une notion politique récente, relative aux conséquences inégalitaires des changements climatiques.

Elle se traduit notamment par des actions en justice menées par des associations et collectifs citoyens contre des États ou entreprises, rencherit-il avant de lancer :

« Il existe 3 approches principales de la notion de justice climatique, qui souvent se recoupent » :

La justice interétatique ;

L’équité intergénérationnelle ;

L’équité intragénérationnelle.

A titre illustratif, il a noté qu’entre 2006 et 2019, la revue scientifique Nature a recensé plus de 1300 plaintes dans une trentaine de pays.

 

Issa Moussa